DELINQUANCE. 400 000 vélos seraient volés chaque année en France. Ils sont nombreux à être retrouvés, mais il est souvent difficile de les restituer à leurs propriétaires.
Qu’ils soient bas ou très haut de gamme, rangés dans des lieux isolés ou très fréquentés, cadenassés ou pas, vieux ou neufs, tous les vélos sont susceptibles d’êtres volés. « C’est très vite fait. Il suffit d’une bonne pince coupante qui tient dans un sac à dos. Quand quelqu’un est accroupi près d’un vélo, on peut penser que c’est pour retirer son cadenas. Ça peut être aussi pour le cisailler », explique Roger Camps, chef d’état-major départemental de la police marnaise.
« La gare de Reims, où stationnent de nombreux vélos, c’est le Pérou ! » Selon lui, les vols de vélos stagnent depuis quelques années après avoir longtemps progressé. On cite aujourd’hui le nombre de 400 000 disparitions par an en France, sans parler des machines désossées. Si des bicyclettes très chères, à usage quasi professionnel, ont peu de chances de refaire surface, il n’en est pas de même pour le « tout-venant ». « Nous retrouvons beaucoup de vélos abandonnés dans les rues. Le problème, c’est que nous ne savons pas à qui les rendre, car nous n’enregistrons pas beaucoup de plaintes. Je ne pense pas que leur nombre dépasse les 20 % », précise le policier.
Portez plainte !
Les vélos retrouvés sont donc stockés un certain temps et, à défaut d’être réclamés, finissent acheminés par lots dans une casse pour y être compressés. Ce qui arrive quand même trois fois par an au commissariat de Reims. Conclusion : il ne faut pas hésiter à porter plainte, facture en main. En France, 100 000 vélos seraient retrouvés chaque année. Mais les autres, que deviennent-ils ? Certains sont conservés par leurs emprunteurs, d’autres réapparaissent sur des brocantes ou sur i-nternet. La police elle-même conseille de consulter des sites comme « Le bon coin ».
Il semble plus difficile en revanche de les écouler via les magasins de vente d’occasions. « Beaucoup de gens nous demandent s’ils ont vu passer leur vélo, ou de les prévenir si quelqu’un nous le présentait à la vente. Mais nous sommes tenus de remplir un registre de police et d’y noter nos transactions. Nous l’envoyons chaque mois à la gendarmerie. Non, nous n’avons pas connaissance de vélos volés chez nous », explique un vendeur d’une telle enseigne dans le Soissonnais.
« Ça nous est déjà arrivé une fois d’avoir un souci avec un vélo volé. Mais normalement, nous demandons la facture des objets que l’on nous propose, et quand ce document n’est plus disponible, nous prenons la photocopie d’une pièce d’identité », ajoute un vendeur d’un commerce identique de l’agglomération rémoise. « Ces magasins jouent le jeu », confirme Roger Camps.
(source : http://www.lunion.presse.fr/region/les-vols-de-velos-ce-fleau-ia0b0n416017)