A La Rochelle, les vélos sont la cible privilégiée des voleurs

Les cyclistes sont toujours nombreux à ne pas toujours retrouver leurs vélos

Seulement six vols de moins entre le premier trimestre 2013 et celui de 2014 à La Rochelle. Les vélos ont toujours autant de crédit auprès des voleurs. Durant les trois premiers mois de l'année, 210 bicyclettes ont ainsi été dérobées, soit plus de 2,3 par jour. Cette statistique rapportée à l'année donne 840 vols par an. « Enfin, recensés comme tels, car tout le monde ne dépose pas plainte », précise le commandant Dominique Puaud au commissariat de La Rochelle.

Dans une ville où ce mode de transport occupe une place conséquente, celui-ci qualifie le problème de « relativement important ». Le commandant rapporte que les flagrants délits sont nombreux : « Surtout la nuit où les cyclistes sont systématiquement contrôlés. Certains en volent pour rentrer chez eux. D'autres s'en servent pour commettre des délits, car ce mode de transport est plus silencieux. » Sans oublier les vols dans un but de revente. « Nous surveillons notamment certains sites comme le Bon Coin. »

Faire graver son vélo

Quand les voleurs sont sanctionnés, de la simple contravention à la convocation devant la justice, les forces de l'ordre doivent ensuite retrouver le possesseur du vélo. « Mais les vélos ne sont pas toujours identifiables et certaines personnes ne viennent jamais les récupérer », regrette le commandant. La cour du commissariat de la place de Verdun fait alors office de cimetière à vélos volés, mais ils ne sont pas gardés éternellement. Chaque année, une cinquantaine de vélos sont finalement détruits.

Pourtant, des solutions existent pour éviter ce gaspillage. Pour empêcher les vols dans un premier temps, certains recommandent les cadenas rigides en « U » : « Nous avons équipé nos vélos avec et nous sommes passés de cinq vols par mois à un ou deux par an », se félicite Frédéric Jego, le directeur de la société de location Motive à La Rochelle. Mais les petits antivols en spirales facilement sectionnables sont pour le moment largement majoritaires dans les rues rochelaises…

Ensuite, si jamais le vélo est volé, celui-ci peut être rendu facilement identifiable indique le commandant Dominique Puaud : « Si seulement tous les vélos étaient gravés, ça serait plus simple ! » Un simple code sur un vélo permet de le recenser dans un fichier national (1) et de retrouver ainsi facilement le propriétaire.

6 500 tracts de prévention

Pour inciter au marquage (2), l'association Vive le vélo accroche actuellement des tracts sur les bicycles mal attachés. « Nous luttons pour le développement du vélo et ceux qui se font voler le leur n'en rachètent pas forcément un autre », souligne Antoine Rachmuhl.

Le trésorier de l'association regrette également « l'absence de financement de la préfecture » sur ce projet de sensibilisation qui a coûté 1 800 euros. « Nous les avions pourtant aidés en septembre 2013 pour la brigade à vélo », rappelle-t-il. Cette brigade de 9 vélos et 11 fonctionnaires formés - « permettant des interventions plus rapides et de nous rapprocher de la population », selon le commandant Dominique Puaud - compte 300 interpellations à son actif depuis septembre.

Léo Schmitt

(source : http://www.sudouest.fr)