Si ces annonces sont abruptes, elles ne sont pas surprenantes. Le coût élevé du vélo en libre-service pour la collectivité est connu depuis longtemps.
Dans de nombreuses villes, Dijon, Perpignan ou Angers, par exemple, les stations demeurent pleines, les vélos sont sous-utilisés. Les transports publics traversent eux aussi une mauvaise passe. Le tramway n'est plus le chouchou des nouveaux maires élus en mars 2014. Le Grand Nancy s'apprête à réduire la fréquence de certaines lignes de bus, rapporte l'Est républicain.
L’économiste Frédéric Héran, auteur de Le retour de la bicyclette (La Découverte, 2014), évalue le coût d'un VLS à 4000€ par vélo et par an.
Comment arrive-t-on à ce chiffre astronomique ? Au service lui-même, il faut ajouter le prix de l’entretien, de la maintenance et du personnel, qui peuvent bondir rapidement lorsque les vélos sont régulièrement dégradés ou volés, comme c’est le cas à Paris, Lyon ou Toulouse.
En outre, le système, qu'il soit financé par un opérateur publicitaire comme JCDecaux (Paris, Lyon) ou ClearChannel (Dijon), géré par une société comme Kéolis (Pau) voire en régie municipale (Valence), ne rapporte pratiquement rien à la ville.
(source : http://transports.blog.lemonde.fr/)